Légitime défense politique.

Anna Netrebko et Elina Garanča dans l’opéra Anna Bolena: le summum de l’art lyrique et dramatique.

Posted in Magouille by Dietrich13 on 18 juillet 2018

Anna Netrebeko & Elina Garança. Anna Bolena.

Wienerstaatsoper 2011 sous la direction du chef d’orchestre EVELINO PIDÒ.

Henri III, roi d’Angleterre. ILDEBRANDO D’ARCANGELO, baryton basse.

Anna Bolena, son épouse. ANNA NETREBKO, soprano.

Giovanna Seymour, dame d’honneur de la Reine. ELINA GARANČA, mezzo-soprano.

Lord Rochefort, frère d’Anne. DAN PAUL DUMITRESCU, basse.

Lord Riccardo Percy, amant d’Anne. FRANCECO MELI, ténor du bel canto.

Smeton, page et musicien de la Reine. ÉLISABETH KULMAN. Mezzo-soprano, contralto.

Sir Hervey, officier du roi. PETER JELOSITS. Soprano masculin, ténor.

Chœur et orchestre de la Wiener Staatsoper 2011. Mise en scène par ÉRIC GENOVESE.

(Commenté par la musicologue Chantal Cazaux, Avant-Scène Opéra 2014. Www.asopera.com).

Depuis l’appel d’une secte hérétique du christianisme à Reims (481) en Gallo-romaine (France) à des plus sauvages peuples barbares de la Germanie d’outre-Rhin pour la destruction radicale de la haute civilisation préscientifique des chrétiens primitifs, à la paix romaine s’est succédé des guerres privées ravageant l’Occident par ces « hommes dieux » proclamés saints : « l’épée et le feu » de l’Église déprédatrice. Instrumentalisés par un clergé cupide et joujoux de l’autorité spirituelle des visions toujours plus délirantes, ces « hommes-dieux » despotiques s’efforçaient par des mariages arrangés renforcer leur force politique et militaire pour s’entretuer. Sous le régime des Tudors, les conseillers du clergé profitaient de leurs influences morbides auprès du roi pour attiser des haines sanglantes des unes contre les autres, finissaient de se faire exécuter les uns après les autres. En Araignées à Croix décrit par Nietzsche, le clergé tissait par des superstitions venimeuses ses filets autour du Pouvoir, l’étranglait, le dévore pour s’engraisser en parasites.

Les incessants duels et guerres démentielles posaient à ces hommes-dieux des problèmes de la reproduction. Contraints à l’endogamie des cousinages, ces souverains, de près ou de loin apparentés, tous finissaient être tarés, mentalement dérangés, leurs hommes inféconds, leurs femmes stérilisées par des récessions génétiques.

À l’instar des Tudors, beaucoup d’illustres dynasties ont ainsi disparu comme le dernier des comtes d’Estaing guillotiné en France en 1782. Par la corruption du Conseil d’État républicain, ce nom symbolique de l’ignominie de la double trahison est tombé en déshérence, a été repris du haut fonctionnaire du ministère des finances Edmond Giscard. Allié aux Nazis et les catholiques intégristes, aidant des superbénéfices tirés des crimes contre l’humanité, ce fameux escroc de haute volée et traître de la France dans les années 1938, envisageaient par le mariage d’une pseudo-princesse de sang royal, fonder une nouvelle dynastie royale corrompue de père en fils, par des complots contre la sûreté d’État par des attentats successifs à son régime constitutionnel républicain de la démocratie égalitaire.

Par le commando d’actions spéciales intensivement formé, par l’adjudant Peter Dietrich devenu extrêmement calé en droit par la fréquentation de quatre universités, les services secrets de l’armée française ont anéanti les ambitions réalisables de la coterie criminelle des Giscard d’Estaing en suscitant la mémorable fusillade du lundi 6 octobre 1980, « Du code civile au fusil antigang », chez les huissiers de justice de Toulouse. La fin de la coterie Giscard a sonné par le forçage à la hussarde de l’obstruction criminelle à la procédure de renvoi pour suspicion légitime des juges et, plus tard, du sauvetage in extremis des assassinats judiciaires et psychiatriques de l’audacieux commando par la merveilleuse cantatrice lettonne Elina Garanča. La sublime Fée salvatrice, par la magie de sa rayonnante aura féminine d’une star internationale, a sorti son protégé du silence dans laquelle le justicier en commando a été réduit. À ce Miracle providentiel, est-ce que résistera le faux brillant de la corruption des dangereux escrocs invétérés Giscard, l’accumulation de leurs rapines de plusieurs décennies…

L’opéra est inspiré du drame historique écrit par William Shakespeare en collaboration avec John Fletcher, publié en 1623, à l’ère de la reine Élisabeth I. Le librettiste Felice Romani, en modifiant les vilenies de l’histoire dans des poignants scénarios, s’est inspiré des coups de théâtre d’Henri VIII de la dynastie Tudor. Leur dernier roi, versatile, rusé et colérique n’a pas été préparé à régner, éloigné des affaires du royaume par Henri VII, son père maladivement méfiant. L’odieux de ses mésaventures avec six épouses successives a rendu célèbre son fils, ce despotique roi Henri VIII (1491-1547), pourtant une figure très remarquable dans l’histoire militaire et politique des guerres de Religion en Occident.

1° épouse. Pour des raisons de l’établissement une alliance contre les Valois en France, son père Henri VII a marié Henri VIII à Catherine d’Aragón. Sept ans de son aînée elle fut déjà l’épouse de son frère Arthur prématurément décédé. Ils conçurent six enfants, des fausses couches, une fille et un fils mourant en bas âge. Pour obtenir un héritier mâle, Henry VIII multiplia les maîtresses, devient père d’un bâtard nommé Henry Fitzroy, mort jeune. Les menées sourdes de la Reine auprès des souverains espagnols et le pape pour forcer son époux à la dignité abouti à sa répudiation par le roi. Catherine mourut seule, et Henri VIII s’alliant au protestantisme fut excommunié par le Pape. Une ingratitude révoltante, car Catherine d’Aragon née et grandie dans la guerre de la reconquête de l’Espagne sur les Maures, régnera sur l’Angleterre d’une main expert, repoussa les envahisseurs pour sauver le trône de son époux engagé dans la guerre en France, pour voir se faire infliger en pieuse catholique le sacrilège du divorce infamante entraînant sa dégradation du rang royal, sa fille Marie déclarer illégitime, exclue par des artifices déloyaux de l’héritage royal.

2° épouse. Anne Boleyn, une beauté séduisante et d’un regard fascinant était une dame de compagnie de la reine Claude, rodée aux intrigues de l’alcôve des frivoles courtisans et courtisanes à la cour en France de François I. ‑ Parmi les soupirants d’Anne se trouvait le poète Tomas Wyatt, témoin de toutes les horreurs des bourreaux du Roi Henri VIII ‑. Anne, un pur produit des luttes des clans, jouait dans les bras d’Henry VIII sa terne sœur aînée Marie qui l’ennuyait. Henry lui préférait la sœur cadette Anne, en fit sa maîtresse durant sept ans avant de la marier. Au caractère impérieux, astucieux, rodée aux intrigues des palais, Anne ne céda pas aux avances d’Henry VIII avant le divorce suivi du mariage en 1533.

La fille Élisabeth naquit, mais le roi lui imposait des grossesses successives terminant en fausses couches, dont un garçon. Durant les grossesses, le roi multipliait les maîtresses. Épris de Jeanne Seymour, pour se débarrasser de son impérieuse épouse, ‑ l’agaçant encore en se montrant en compagnie du musicien flamand Marc de Smedt ‑, Henri VIII fit monter par des calomnies une affaire de débauche, sorcellerie et d’inceste contre Anne Boleyn et son frère Georges Boleyn, les fit décapiter dans la Tour de Londres. Pour Anne Boleyn, un bourreau est spécialement venu de France pour la faire exécuter par l’épée et non pas par une hache. Anne Boleyn a été d’un caractère solide, se résignait lucide à la loi de la fatalité de son sort.

3° épouse. Jeanne Seymour a été d’abord la dame de compagnie de la reine Catherine pour ensuite rentrer dans l’entourage de la cour de la reine Anne Boleyn. À cette date, Henri VIII, selon des chroniqueurs, obèse avec une tête d’une grosse patate, ne présentait plus rien d’attrayant pour une jeune femme en dehors du prestige royal. Selon des rumeurs divergentes, Jeanne, une jeune femme blonde aux yeux de saphirs bleus, timide austère et vertueuse n’aurait pas entretenu une liaison amoureuse secrète avec le roi qui la considérait ensuite comme la seule vraie femme qu’il a épousée.

Les chroniques romancées sont divergentes. Les unes présentent son frère Éduard Seymour, nommé chambellan à cet effet, en entremetteur des secrets rendez-vous galants de sa sœur avec le roi. D’autres soutiennent qu’avant le mariage, le roi ravi de sa vertu virginale, n’aurait jamais pu approcher seul Jeanne Seymour, toujours accompagnée par son vigilant frère.

Dix jours après la décapitation d’Anne, Jeanne fut déclarée reine d’Angleterre. Mais son couronnement fut ajourné jusqu’à ce qu’elle accouchât un héritier mâle. De l’accouchement, Jeanne d’une nature fragile en mourut. Son fils, le futur Éduard VI, d’une constitution faible et d’une santé fragile, mourut dans l’adolescence. Le pire des cauchemars d’Angleterre débuta par le couronnement de sa folle sœur Marie I de Tudor, « la sanglante ».

4° épouse. Le mariage d’Anne de Clèves, une vigoureuse allemande qui ne parlait pas un mot anglais, est en quelque sorte le résultat d’une tromperie sur la marchandise. Le peintre allemand Hans Holbein présentait au roi son portrait en mirobolante beauté féminine. Anne de Clèves se relevait au à lui en disgracieux « cheval ». À son arrivée en Angleterre, en échange d’une rente, des terres et d’un château, dans les six mois un divorce à l’amiable a été arrangé. Ce couple est resté lié par une solide amitié la vie durant. Dans son orgueil Henri VIII n’a pas compris que ce moralement équilibré et vigoureux « cheval » aura peut-être été en mesure de lui procréer toute une flopée de solides héritiers mâles et éviter maintes mésaventures. Après leur divorce, l’accouchement d’un enfant d’un autre pro géniteur n’a fait que dissuader le roi de renouer le lien matrimonial avec cette femme au tempérament accommodant.

5° épouse. Le mariage arrangé par le clergé avec la nymphomane de dix-huit ans Catherine Howard, nièce de la vieille et riche duchesse de Norfolk, amorça un désastre pour le protestantisme en Angleterre. Henri VIII en dégénérescence sénile s’éprend éperdument de sa « petite fleur » fraîche, jolie, exquise, aux cuisses légères. La jeune reine Catherine s’est cependant révélée durant son règne en grande bienfaitrice, adoucit le caractère cruel du roi, l’incitant à la clémence pour les insurgés vaincus.

Leur situation du couple mal assorti a été exploitée des protestants contre les traditionalistes catholiques. Le roi refusait catégoriquement croire à l’infidélité de « sa petite fleur » adorée à la passion : « Tout cela est faux ! » Pour l’en convaincre, avec sa douceur mielleuse, en prison l’évêque la leurrait de la clémence du Roi si elle se montrait coopérant, extorquait d’elle un aveu écrit de son infidélité et la dénonciation des complices : tous exécutés, pendus, découpés vivants, les entrailles brûlées et ensuite décapités.

Dénoncée de ses multiples laissons supposées avant et après le mariage, le roi rendu fou de rage par ses saints conseillers, fit sourde oreille à ses supplications, fit décapiter dans la Tour de Londres la jeune Catherine, sa « petite fleur ». Le 13 février 1542, Catherine Howard est exécutée sur l’échafaud au lieu précis où avait été exécutée sa cousine Anne Boleyn. Avant l’exécution Catherine s’exclamait : ‑ Frères, je jure sur le voyage que je suis contraint, je n’ai pas trompé le roi !

Ensuite, Henri VIII édictait par la loi la peine de mort contre toute femme qui ne relevait pas avant le mariage au roi l’absence de sa virginité. Les docteurs en droit qui ont critiqué les lois de Henry VIII sont exécutés l’un après l’autre. Même l’évêque dénonciateur de jeune Catherine Howard, avec toute sa clique des conspirateurs, finissait plus tard sur le bûcher. « Qui sème le vent, récoltera la tempête », est prophétisé par la Bible.

6° épouse. Catherine Parr, femme de trente ans, deux fois veuve, a été choisie par le roi sénile, goutteux et impotent de cinquante ans, mais paraissait soixante-dix tant il a été usé, non pas comme une amante, mais en sorte de materner infirmière et gouvernante de ses enfants mineurs, même en régente durant ses dernières campagnes en France. On ne refuse pas impunément à un roi la demande en mariage et… en toute manière, elle se consolait : le gâteux n’avait plus pour longtemps…

Catherine Parr a dû renoncer à son amour pour le beau chevalier Thomas Seymour, le plus jeune frère de la défunte Jane Seymour. Catherine, elle aussi, a manqué de peu succomber à une nouvelle maîtresse du roi, aux charmes la belle lady Suffolk de sa cour ; être exécutée en hérétique à la demande du clergé fanatisé et dont elle eut l’audace de critiquer les dogmes débilitants. Après le décès de Henri VIII, Catherine Parr épousa son grand amour, Thomas Seymour devenu lord. Elle mourra comme Jane Seymour à l’accouchement de son premier enfant.

Après le décès du roi Henri VIII, la plus grande catastrophe pour l’Angleterre débuta avec le couronnement de Marie I de Tudor sa première fille de Catherine d’Aragon. Naguère exclu de la succession par Henri VIII, le clergé catholique finit par imposer ce fol ange exterminateur en haineuse reine d’Angleterre. La furie insensée extermina tous les autres prétendants légitimes au trône, enferma dans la Tour de Londres sa sœur Élisabeth, la fille exécrée de Anne Boleyn. (À la sortie, couronnée reine Élisabeth I, elle fit exécuter Éduard Seymour, le frère entremetteur de Jane Seymour).

Fanatisée des dogmes fabriqués à toute pièce par la falsification de l’histoire sur la virginité de la Sainte Marie et la pieuse chasteté de Jésus, le clergé, des paranoïaques hallucinés, finissait de contaminer cette reine haineuse de la quasi-totalité des maladies mentales, à faire par sa folie exterminer toutes les élites lucides pour les remplacer par des obséquieux demeurés croyants, amoindrissait par la psychose du mystique et du spirituel la puissance politique et militaire d’Angleterre.

Heureusement cette furie folle est décédée prématurément sans laisser une progéniture, céda la place à sa sœur Élisabeth I. Elle deviendra une des plus grandes reines d’Angleterre, régnant quarante-cinq ans, honorée par le compositeur Donizetti par l’aussi magnifique opéra « Robert Devereux, compte d’Essex ». C’est sans doute dans cet opéra, dans le rôle de Sarah, par son lyrisme magique et sa dramaturgie évocateur, la divine virtuosité de Elina Garanča me fait frémir le plus intensément des émotions nostalgiques d’un bonheur interdit des astrologues et devins de la science occulte en raison de ma fatale date de naissance et de celui de mon père. Heureusement, les manipulateurs mentaux avec des empoisonnements et tortures ne sont pas parvenus de m’interdire dans la solitude de rêver du bonheur de l’amour, m’illusionner, fantasmer…

Pour rendre avec succès l’opéra attrayant au public par des magnifiques scènes de plus intenses passages émotionnels, Donizetti et son librettiste Romanie ont modifié la tragédie du roi Henri VIII avec son malheureux époux Anna Bolena. Ils ont introduit dans le scénario le Lord Ricardo Percy en amour de jeunesse d’Anna Bolena et le Lord Rochefort, son frère, en son ami et confident. Giovanna Seymour, sa dame de compagnie à la cour, est présentée en jeune innocente rivale d’elle, séduite par le roi Henri VIII.

À la Staatsoper de Wien en 2011, est un rare chef-d’œuvre de l’art lyrique de la mise en scène de l’opéra Anna Bolena, avec les trois plus brillantes étoiles deux du bel canto Anna Netrebko en Anna Bolena, Elina Garanča en Jane Seymour, confrontées aux brutalités Henri VIII, chanté avec une expression remarquable par cet imposant baryton bas Ildebrando D’Arcangelo. Une spatialisation fascinatrice des scènes, l’expressivité faciales et mimétiques gestuelles sous un éclairage dramatique du plus astucieux raffinement, mariait brillamment les splendides beautés picturales avec les magnificences des sonorités orchestrales et vocales.

L’arrière-plan sombre du décor simple, sans les fastes des gaspillages du passé, a permis des effets scéniques les plus grandioses avec des chanteurs et chanteuses, chacun costumés sans excès en conformité historique de son rôle dans un mélodrame d’une sorte de théâtre lyrique évocateur des relents du passé. La vraisemblance psychologique et la crédibilité historique des personnages y sont rendues avec des ingénieux arrangements. Des cheveux d’une blonde dorée tombante sur ses gracieuses épaules dénudées du décolleté décente, ses yeux de saphir du bleu et le délicat teint clair de sa peau satinée, la prenante amabilité de ses manières, l’attrayante diva Elina Garanča est tout le portrait de la vraie Jean Seymour dans sa seyante robe bleu clair de la dame de compagnie à la cour.

Le premier acte débute par la brève et silencieuse scène des gestes sensuels de la séduction en cachette de la blonde et candide Jane. L’ingénue virginale est surprise des voluptés charnelles de d’assiduités d’un brut. Sa sensualité est réveillée des brutalités des caresses du roi en mise débraillé, de l’amant surexcité des attraits ravissants de la chair offert à sa gourmandise par le corsage en toute innocence dégrafée. Avisés par la rumeur, le chœur des courtisans dans la cour derrière annonce avec appréhension le début de la tragédie par le déclin de l’étoile de leur adorable reine Anne avec cette nouvelle maîtresse de roi versatile.

Le baryton bas Ildebrando D’Arcangelo, par l’impressionnante stature athlétique, son visage carré barbu, son regard d’une virilité intense, avec la lente et vigoureuse vocalisation à la projection autoritaire d’un macho mégalomaniaque qui n’admet pas des répliques, est le chanteur idéal pour la mise en scène des cruelles machinations du roi Henri VIII à l’égard de la capricieuse reine Anna Bolena dont il est excédé. De l’admirable baryton basse Ildebrando D’Arcangelo, avec ses mélodieux aboiements, rugissement, et grondements d’amour, en harmonie dans des merveilleuses mélodies des solos, duos, trios…, génialement orchestrés des instrumentalistes, du chœur et des chanteurs, si de tels fulgurants regards du lion enragé pouvaient tuer, Anna Bolena n’aurait pas survécu au premier acte… Jane Seymour non plus.

Dans les tribulations de la malheureuse reine Anna Bolena, la soprano Anna Netrebko, avec sa flamboyante verve slave communicative, ses cheveux noirs d’ébène, cette Naïade d’une voix de la clarté cristalline, purifiée des eaux des eaux magiques du lac Baïkal et polie de l’école winennoise, a livré au public une exhibition magistrale du plus haut niveau artistique de son immense talent lyrique et dramatique.

N’en a été pas moins brillante en sa rivale Jane Seymour, la magnifique représentation de la sublime mezzo-soprano Elina Garanča, d’un tempérament d’une exquise amabilité réservée des Nordiques, aux longs cheveux blondes et des yeux du bleu des saphirs d’une Fée captivante, à la douce voix d’une sensualité enveloppante, soyeuse aux hautes, veloutée aux basses. L’amour de rêve.

Ces deux merveilleuses divas au Zénith de leur gloire, en plus de leurs voix d’une magnificence extraordinaire, des grandes beautés dont les radieux faciès conservent l’exquise de la grâce féminine quel que soit l’effort exigé des vocalisations et dramatisations de l’extrême, procurent en continu à l’audience des délicieux frissons. Par le brio extraordinaire de leur virtuosité, ces sublimes divas portent devant leur public l’art à ses extrêmes de la perfection.

Après ses compromissions dans idylle sensuel avec le roi, Jane s’inquiète des bienveillances de la reine qui la sollicite d’urgence : ‑ devant ma victime mon cœur perd tout courage. Rends-moi sourd aux remords, ou éteins en moi, ô amour. La reine entre sur un solennel accompagnement musical, demande au page et musicien Smeton de dissiper ses sombres pensés par une chanson. Par un prélude et d’un accompagnement aux évocateurs tons pincés de la harpe imitant son luth dans ses mains, la jeune alto mezzo Élisabeth Kulman, avec son ravissant timbre particulier, a produit une de ses magnifiques séquences coloratures vocale dans la romance d’une voix de plus en plus animée, exprimant la propre passion d’amour de Smeton à peine retenue pour sa reine qui lui caresse avec tendresse le menton devant la cour.

Cette chanson évocatrice des souvenirs de l’amour de sa jeunesse, la reine s’effondre, se redresse, émue : ‑ cesse… de grâce cesse… ! Puis elle se met à chanter elle-même à son page lenteur d’une tension emphatique un court air trahissant sa secrète nostalgie : ‑… Ardentes sont encore les cendres de mon premier amour. Ah ! si je n’avais ouvert mon cœur à une autre passion, je ne serais pas si malheureuse de ma vaine splendeur…

S’adressant à Jane émotionnée : …Ah ! si jamais la splendeur du trône royal te séduit, souviens-toi de ma douleur et ne te laisse point charmer.

En agitation, Jane sort de l’appartement, tremblante de l’appréhension. Seule, elle exprime son anxiété produite des propos de la reine, troublant profondément son âme : ‑… Me serais-je trahi peut-être, découvert ? Aurait-elle lu sur mon visage mon méfait ?…

Lorsque le roi revient la courtiser avec sa brutale ardeur, Jane tenaillée des scrupules, résiste à ses ardeurs dans l’atmosphère enfiévrée des passions : ‑ Que cette entrevue soit la dernière… La dernière Sire, je vous conjure.

Dédaigneux, Henri s’en moque des scrupules tenaillant l’âme de sa candide Jane, lui annonce avec brutalité que leur amour sera vu au grand jour. Pour l’épouser, se plastronne-t-il, la voie à la félicité sera ouverte par un procès d’infidélité et de trahison contre son épouse Anne : ‑ Elle me fit don d’un cœur qui ne lui appartient point… Elle m’abusa avant que d’être mon épouse…

Dans la deuxième scène, le roi fait venir de l’exil le lord Percy, connu pour son amour passionnel de jeunesse pour Anne Bolena. Avec son astucieux officier Sir Hervey, Henri machine une sordide cabale contre sa vertueuse épouse Anne, cherche la compromettre au vu de Jeanne et de la cour d’une trahison par la tromperie et l’adultère.

D’une stature paternelle, Dan Paul Dumitrescu en le lord Rochefort, le frère de la reine, rencontre son vieil ami Percy toujours langoureux. Avant la partie de chasse du roi, Rochefort est stupéfait de cette apparition surprenante dans la cour. Par la voix grave posée de sa tessiture basse, il apprend à son ami la rumeur sur le malheur de la Reine tombée en disgrâce du roi. Après l’air nostalgique de l’aveu alangui de Percy de son irrésistible amour pour la reine, cette poignante langueur chantée avec expression par le ténor du bel canto Franceco Meli, son ami Rochefort s’inquiète sérieusement de sa dangereuse passion inaltérée, l’interroge : ‑ Es-tu venu pour aggraver auprès d’elle ton état ?… – Tais-toi, on peut t’attendre !

Avant le départ pour la chasse entrent en scène en grand apparat royal Henri et Anne splendidement costumée, entourée de ses demoiselles d’honneur. Percy se manifeste humble devant elle à l’étonnement feint du roi : ‑ Vous ici Percy ?

Les troubles visibles de la reine de la rencontre inattendue, « Ciel ! qui vois-je… Richard ! » encourage Percy à des langoureuses imprudences devant le roi. Son ami Rochefort apeuré devant le manque de retenu de son ami transi : ‑ Il se perd !… Ah que fais-tu ? Refrène-toi, insensé. Tous les regards vers toi sont tournés, le trouble de ton cœur sur ton visage se voit clairement.

En retrait de ces harmonieux récitatifs, le roi hypocrite chante à l’oreille de son officier Hervey : ‑ Il t’appartient de veiller au succès de mon grand dessin ; sois l’espion constant de chaque pas, de chaque parole ‑. Le sourire menteur sur le visage joyeux du roi est présage de fureur. Le chœur de la cour appréhende pour la reine une tournure fatale des événements.

La page Smeton profitante de l’absence des servantes, s’est introduite subrepticement dans la chambre à coucher la reine. Derrière le rideau, dans le médaillon qu’il a volé, il contemple avec amour le portrait de la reine. À la pensée de devoir restituer ce médaillon, il chante sur l’image adorée son secret amour par une de ses ravissantes vocalisations coloratures de l’air du timbre mezzo alto garçonnier : ‑ Un baiser encore, un baiser, ô traits adorés… Adieu, beauté qui reposait sur mon cœur, et semblait avec lui palpiter… ‑ Puis perdant sa contenance, le toqué s’adonne à des fantasmes, se vautrant langoureuse sur le lit de la reine. Au bruit des pas approchants, pris au piège, il se réfugie avec précipitation derrière le rideau.

La reine entre perturbée, suivie de ses frères Rochefort. Dans un duo, avec la douceur du conseiller paternel qui cherchait son bien, il réussit à dissiper des appréhensions de la reine de recevoir secrètement Percy, son vieil amour en transe, de l’écouter un seul instant. Smeton pétrifié tremble dans sa cachette. Anne déjà repentante de la faiblesse d’avoir cédé aux sollicitudes de son frère se lamente : ‑ J’ai été faible… Je devais refuser avec fermeté, ne jamais le voir…

Perturbée elle-même encore de la vieille passion, Anne repousse tant bien que mal les approches de Percy dans le duo avec des langoureux aveux de l’amour persistant durant son long exil. Lorsqu’elle lui ordonne sèchement en se ressaisissant de quitter l’Angleterre, pour ne plus jamais la revoir par amour pour elle, dans son désespoir Percy dégaine son épée pour se suicider. En petit crétin exalté, croyant sa reine en danger, Smeton se précipite hors de sa cachette pour la défendre contre l’agression. « Juste ciel, de grâce ! Arrêtez, je suis perdu… », s’exclame la reine, se voyant perdue, s’évanouit.

Rochefort, mis de garde devant la porte, entre trop tard pour leur annoncer l’arrivé précipité du roi avec son officier vicieux Sir Hervey resté aux aguets. Henri les surprend dans cette situation compromettante qu’il a manigancée, dépassant de loin la perversité de ses calculs. Suspicieux, dans un mouvement de colère, : ‑ Chacun se tait et tremble ! Quel mystère, quel méfait s’est ici tramé ? Que ma honte soit scellée : le royaume entier est témoin que cette femme trahissait le roi…

Réalisant avoir causé la perte de la reine, obnubilé par exhalation puérile, ce maladroit Smeton se jette à genou du roi, cherche à disculper par des pitoyables gémissements la reine anéantie des stupidités de ses deux adorateurs : ‑ Sir, ce n’est pas vrai, je le jure à vos pieds ‑. Survolté, il se redresse devant le roi, s’extasie d’une voix vibrante : ‑ Tuez-moi si je mens… Dans son exaltation, l’inconscient ouvre son veston pour présenter au roi sa poitrine au coup mortel… offrant par mégarde à sa vue et à sa cour le médaillon volé avec le portrait de la reine. Fou de rage de l’offense, le roi lui arrache le bijou, l’exhibe victorieux en preuve inespérée de la trahison devant les yeux de la reine sidérée et de Jane ahurie qui vient juste de rentrer : ‑ Je n’en crois pas à mes yeux ! De sa noire trahison voici la véritable preuve !

Les conspirateurs sont jetés à la prison. Le roi prévient Anne qu’il ne la tuera pas de ses mains selon la coutume royale revendiquée par elle pour la conservation de sa dignité royale, mais il lui infligera la suprême honte dégradant de devoir présenter sa défense aux juges. En se tortillant couchée au sol, Anne s’exclame en cantilène des célèbres cris et sanglots de désespoir devant le roi, de Jane et de la cour :

‑ Dans ton regard, je vois emprunt tes soupçons ; mais par pitié, je te demande, ne me condamne pas, ô roi. Laisse que mon cœur affligé revienne un peu à soi.

Le souverain Impitoyable, répète cynique à Anne de devoir présenter aux juges ses défenses. Désespéré se lamente dans des vocalises déchirantes, suivie du quartet Percy, Jane, Smeton et Rochefort : – Ah mon sort est jeté… Le roi grondant : ‑ Oui ton sort est jeté ! ‑ ; le chœur conclut, attristé du funeste sort contraire de la reine : ‑ …l’innocence reçoit ici la mort que le crime lui ourdit.

Les scènes de plus grande force dramatique du deuxième acte se déroulent dans la Tour de Londres où la reine est emprisonnée, entourée de ses fidèles servantes et des dames de la cour qui cherchent à la réconforter : ‑ Reine ! Reprenez courage ; ayez confiance dans le ciel, les larmes ont une limite, la vertu ne peut périr.

L’intervient alors Jane en surprenante conseillère de la reine pour la persuader de plaider coupable pour sauver sa tête. Le duo des récitatifs polyphoniques avec l’aveu peiné de Jane qu’elle soit sa rivale constitue une des plus fantastiques phases de l’art dramatique et lyrique. Sous le jeu sur un fond sombre des lumières et ombres sublimant les expressions de leurs visages et mimétiques gestuels des variations leurs émotions et passions contraires, leur confrontation passionnelle en amies et rivales produit le summum de la dramatisation lyrique par ces deux splendides vedettes du bel canto au Zénith de leur gloire : les inoubliables stars Anna Netrebko et son amie Elina Garanča.

Anne seule après le départ de ses fidèles, à voix nue dans son désespoir se remet au jugement divin dans un chant des poignants verbes emphatiques en lignes lentes, alternant avec brio les notes détachées et liées en pathétiques mouvements ondulatoires, la tête couverte de la voile noire du deuil, à genou : ‑ Mon Dieu, qui lit dans mon cœur, je me tourne vers toi… Si je mérite cet opprobre sois en seul juge, ô Dieu…

Sort derrière elle Jean d’un craintif pas mesuré, se tordant les mains en voyant son amie pleurer devant la vengeance divine redoutée pour l’infortune qu’elle a causée à Catherine d’Aragon en séduisant le roi Henri VIII. Sont d’une merveille extraordinaire de la vocalisation lyrique de cette dramatisation musicale les duos qui s’ensuivent : de Jane pour convaincre la reine de se sauver par l’aveu de sa culpabilité ; de la reine choquée de l’outrecuidance, maudissant sa rivale par des anathèmes ; de Jane effrayée avouant sa trahison à la reine et son amour insurmontable pour le roi, la terminaison du pardon de la reine résignée, la bénissant.

Une exhibition fabuleuse des parfaits phrasés mélodieux, finement modulés à voix nue, en superposés, à l’unisson, des frémissants récitatifs mélodieux avec variations expressives des bouleversements et détresses morales, vocalisées des en crescendo, en forte en piano, les deux déesses du bel canto se rivalisent en virtuosité dramatique et lyrique sur tout le largueur du registre de leurs magnifiques tessitures. L’harmonie fantastique soutenue par des ponctuations rythmiques des instruments, imprègne à cette saisissante phase de l’opéra des si frissonnants retentissements émotionnels qu’elles ont mis l’audience en extase, suscitant applaudissements frénétiques.

Le naïf page Smeton s’est fait prendre dans le piège de l’officier Sir Hervey. Avec autorité dans sa voix haute et claire, il pérorait sa victoire aux gens de la cour pour les convaincre de l’odieux crime de la reine adultère. « Smeton a été suborné », lui répliquent des voix incrédules du chœur. Leurré de l’espoir de pouvoir sauver la vie de la reine adorée, Smeton finissait d’attester faussement sa liaison adultère avec elle. Le roi s’en félicite : Ma présence désormais serait inutile. Le premier coup (avec Smeton piégé) est parti… que le jeune aveugle retourne en prison, qu’il continue à croire tant est suspendu l’heure de ma vengeance, qu’il a sauvé la vie d’Anne…

Outrée de la calomnie fabriquée à toute pièce, la reine réfute l’accusation grossière d’adultère. En se prosternant aux pieds du roi, elle le supplie de la tuer de ses mains pour respecter son nom royal, de ne pas lui infliger la honte en le déférant devant le conseil de juges du rang inférieur. Pour sauver l’honneur d’Anne de l’infamie, Percy revendique ses légitimes droits antérieurs sur elle par le mariage précédant à celui du roi entaché de nullité. Anne effondrée finit d’admettre son amour avant le mariage, acquiesça à l’inavouable : engagé le roi dans l’endogamie en lui faisant accroire qu’elle était vierge.

De la choquante lèse-majesté offensée, touché au vif dans son orgueil, Henri enrage de plus bel avec des grognements d’un lion prêt à mordre quiconque le contrarie dans sa vengeance en harmonie mélodieuse dans le trio des douceurs de la déclaration d’amour de Percy et de la tristesse de la résignation de la reine à son sort. En représailles de la lèse-majesté par leur inconcevable déclaration d’un mariage précédent au sien, le roi furieux leur promet de leur faire subir des plus grandes souffrances.

Jane la rivale, le visage torturé de toutes les nuances des sentiments, est affligée du malheur que sa trahison a infligé à son amie la reine Anne, supplie le roi de la laisser enfuir pour expier sa faute loin de là dans la solitude. Avec hauteur Henri lui réplique d’un ton cassant, manifestant son autorité : ‑ Espères-tu, en partant sauver Anne ? Je l’abhorre davantage maintenant… d’autant d’affliger et de te troubler, au point d’éteindre l’amour même que tu me portes.

S’enchaîne une des plus belles arias à la touchante intervention de Jane en faveur de l’Anne, son ami et rivale, et à sa résignation blâmable à la loi fatale du destin : « Per questa flamma indomnia » de la sublime voix Elina Garança, chantée dans le monde entier dans ses concerts. C’est une de ses magnifiques perles de son album ELINA GARANČA, ARIA FAVORITE. Ondine.

– Par cette indomptable flamme préférée à la vertu… par ces affres amères, par ces pleurs qu’elle me coûte, entends ma prière… Qu’Anne ne périsse point par ma faute… devant le ciel et les hommes, ne me rends pas plus coupable.

Amorcée des accords vigoureux de l’orchestre, suivi des tons pincés de cordes, dans cette merveilleuse séquence d’un pathétique déchirant, des intenses caresses gestuelles de Jane appuyées des caresses vocales avec des trémolos dans la voix pour infléchir le roi à la clémence par pitié pour Anne, la sublime déesse du bel canto Elina Garanča s’exécute avec un charme du plus pénétrant avec l’exquis brio de sa vocalisation tendre. De son rayonnement d’une puissance communicative de tous les raffinements de l’extraordinaire registre de sa voix polie, avec la puissance séductrice des raffinements de son phrasé captivant, sont rendus avec une rare virtuosité toutes les inflexions et nuances tonales de tristesse, des tensions émotionnelles de sa culpabilité, de l’intensité des implorations au roi pour adoucir son cruel caractère intransigeant.

À la condamnation à mort par le conseil de la reine Anne Bolena, le chœur de la cour et Jane cherchent en vain d’inciter le roi à la Justice et à la clémence. Dans son abomination, en spéculant sur la lâcheté des deux condamnés à mort Percy et Rochefort de se pouvoir se tirer à si bon compte, partir au loin pour abandonner Anne seule à son triste sort, le roi leur accorde la grâce. Héroïques, les deux amis alliés la refusent avec hauteur tant que la reine innocente est condamnée à mort.

La dernière scène, est un chef-d’œuvre de Donizetti dans son inspiration mélodique et dramatique avec un chef-d’œuvre de scénarisation éblouissante dans l’opéra de Wien. L’immense talent dramatique et lyrique de la magnifique Anna Netrebko, sa pétulante verve slave communicative, s’est trouvé dans son élément transfigurateur en éclatante déesse du bel canto, maîtrisant avec un magistral brio les raffinements de vocalisation de tous les stades de la démence de la reine Anne Bolena à laquelle le roi a fait perdre la raison dans la Tour de Londres par des cruelles tortures morales. ‑ Qui peut la voir, les yeux secs en telle douleur et si profonde tristesse, sans se sentir briser le cœur…, s’en attriste le chœur de la cour.

L’effet émotionnel de cette grandiose phase finale de la tragédie est amplifié par la mise en scène fascinante en Élisabeth, future reine, une petite fille mignonne dans les cinq ans, ‑ déjà une si grande actrice ‑, entourée des trois jeunes servantes de la reine déchue. Accompagnée une lente et tragique harmonie des cordes, la fillette déconcertée, d’une lente démarche majestueuse précède sa mère Anne de la sortie de se prison de la Tour de Londres, chantante derrière elle : ‑ Vous pleurez, pourquoi tant des larmes…

Devant la cour silencieuse, Anne délirante la prend dans ses bras, lui chante, « c’est le jour de noce aujourd’hui », en s’imaginant que le roi l’attende devant l’autel pour la marier, exige aux deux servantes consternées qu’elle soit parée en manteau blanc pour la cérémonie… hallucinée leur fait jurer que son amoureux Percy n’en sache rien. Cette extase délirante fait fuir sa fillette ahurie dans les bras d’une de ses servantes.

La poignante aria introduit par les instruments à vent, dans sa nouvelle hallucination, Anne est prise de la vision de Percy souriant pour la soustraire de cette misère extrême. Dans cette émouvante mélodie de la nostalgie de son pays natal, sa fabuleuse voix s’étire, se prolonge dans sa pénétrante supplication qu’il lui soit rendu un seul jour de ses premières années de l’amour.

L’officier Harvey, avant de les conduire les quatre à l’échafaud, jeté aux pieds de la reine les trois condamnés en mis sales et défaites. Mis dans un état lamentable par des tortures, le page Smeton anéanti de sa lâcheté, confesse à la reine sa trahison faite dans l’espoir de sauver sa vie par une fausse attestation. En divaguant, d’une voix caressante, Anne lui demande simplement d’accorder sa harpe et chanter pour elle, l’embrasse avec tendresse sur sa bouche sanglante.

On entend de loin les cloches et les festivités qui annoncent le mariage de la nouvelle reine. Anne réagit avec bonté contre « le couple inique…, dans le tombeau qui ouvert l’attend, je veux descendre le pardon aux lèvres ». Enfiévrée, elle termine ses hallucinations par la vibrante exclamation : ‑ il ne manque, pour s’accomplir le crime, il ne manque que mon sang et il sera verse, oui, oui, couple inique…

Dans la scène métaphorique de la plus haute tension émotionnelle de son exécution, devant sa fille perplexe, droite comme une statue accusatrice dans sa longue robe, autour de son cou une fraise blanche de princesse poupine, une collerette empesée et plissée, Anne relève ses beaux cheveux du noir d’ébène de l’arrière vers l’avant, comme pour offrir au spectre du bourreau sa nuque nue pour la trancher.

S’allongeant sur le dos sous l’éclairage dramatique pour envelopper de mystères la scène la plus bouleversante, d’un poignant gestuel évocateur, Anne tire lentement sur elle un drap rouge sang, expirant en poussant de ses hautes et souples vocalises une lente exclamation sur l’aigu en decrescendo de son frémissant registre des inflexions douloureuses. La dernière phrase pathétique des trois condamnés en deuil, « Une victime est déjà immolée », laisse présumer l’exécution d’Anna par le roi cynique pour donner plus d’éclat encore à son du mariage.

Infiniment reconnaissant à la sublime diva Elina Garanča, à sa providentielle Fée salvatrice, à son Ange protecteur et consolateur, l’adjudant d’attaque Peter Dietrich, son amoureux « Cavalier de Prose », son adorateur enchanté. http://dietrich13.com.

https://docs.google.com/document/d/1KFkBnp4wxnni6Q96rmeaBFkb6JebDXoOe1C-6H7S5wA/edit?usp=sharing&invite=CMDXroAI

Anna Netrebeko et Elina Garanča, ma sublime déesse enchanteresse du bel canto, les admirables magiciens de couleurs vocales, fill me with rapture more and more…

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Fusillade antihuissiers FrDans la procédure en sommeil à la Cour d’appel de Toulouse, quand je serai enfin déféré devant les jurés la cour d’assises pour me justifier des crimes de tentative d’enlèvement avec violences et avec arme etc., d’un officier ministériel, lui et à mes avocats félons coalisés, réclamer des substantielles réparations en dommages et intérêts de l’obstruction criminelle de la justice, j’espère que mon sublime Ange protecteur Elina Garanča viendra à l’audience pour m’assister… en docteur honoris causa pour suppléer à la félonie des avocats saboteurs.

Je viens justement réclamer l’attribution à elle en compensation du doctorat honoris causa remise à mon adversaire criminel, au ministre de Défense génocidaire au Rwanda François Léotard, rien que pour se moquer de mes recherches éperdues dans les universités le moyen de soutenir une imposante thèse de doctorat avec ma science plagiée ou marchandée dans le monde entier, valant bien à présent dix thèses de doctorats. Avec la soutenance de cette thèse dans une université François Léotard ne sera jamais devenu ministre de Défense pour faire assassiner la députée Yann Piat et les frères barbouzes Fernand et Christian Saincené, détenteurs d’une vraie-fausse carte tricolore de commissaire de police, pour des coups tordus à la solde du ministre et sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin : un autre drôle de scélérat increvable de la coterie des gangsters politiques défendus par l’avocat Nicolas Sarkozy, contre moi, le savant procédurier, lancé et téléguidé par les services secrets de l’armée.

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Vendredi 13 octobre 2017. D’abord j’ai demandé à des membres de la Nobelprize.org de proposer mon associée salvatrice, la merveilleuse cantatrice lettonne Elina Garanča, pour le Prix Nobel de la Paix. Réflexion faite, je pense qu’il sera bien plus judicieux de la proposer pour le Prix Nobel du Chant et de la Musique et proposer pour le Prix Nobel de la Paix l’ancien président de la République François Hollande pour avoir organisé dans l’état d’urgence son sauvetage de l’assassinat dans la tentative du massacre au superlatif à l’opéra national de Paris au début 2016. Dans la guerre judiciaire et psychologique se déroulant sur le plan mondial, la merveilleuse cantatrice Elina Garanča, par notre association, pèse plus lourd dans la balance que toute l’armée française.

Peter, son ‘Cavalier de Prose’, ébloui de toutes les magnifiques figures et mouvements de l’extraordinaire lyrisme de son adorable Fée salvatrice Elina Garanča avec la compagnie des plus fameux participants.

« En France tout fini par des chansons ».

(Beaumarchais).

Rwanda, depuis 1981. Génocide et Crimes contre l’humanité des surhommes nietzschéen fomentés et exécutés sous la protection des faussaires et escrocs, ‑ récompensés des plus hautes distinctions de la Légion d’honneur, du Conseil constitutionnel, du Conseil supérieur de la magistrature, de la Cour de cassation, du Conseil d’État, toutes les manigances couvertes à coups de millions et millions de Dollars et Euros chez la Cour européenne des droits de l’Homme et le Haut-Commissariat des Nations Unis aux droits de l’homme. Preuves : https://dietrich13.wordpress.com.

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